02/07/2018

La maison est insalubre depuis des mois, le plafond s'écroule, le locataire se retrouve à la rue avec les Sans abri et la propriétaire continue à toucher les APL !  (Vidéo)


Il y a des fois ou on aimerait avoir tord, se dire que le message est passé, on veut croire que les choses vont rentrer dans l'ordre et s'apaiser. Mais ce n'est pas comme cela dans la "vraie vie".

Dans la soirée du dimanche 24 juin le plafond a fini par s'écrouler, heureusement
les deux locataires n'étaient pas en dessous. Depuis le 15 juin ou nous avions donné l'alerte, cela fait beaucoup de personnes qui avaient été informées de ce risque imminent, tout autant qui ont pris les choses à la légère en jouant avec la vie des occupants. Le Maire en particulier, mais aussi le garde champêtre, les gendarmes, XLHabitat, les services sociaux, ...

Mardi dernier, c'est par hasard qu'un des militants du Dal a retrouvé Jean Marc sur le "banc des Sans abri" avec ses deux petits chiens, sans habits, avec peu d'argent en poche, dans une ville qu'il ne connait pas sous la canicule...

Jean Marc a compris ce que nous avions essayé de lui expliquer quand il nous a envoyé promener la semaine avant... Il avait été amené par le garde champêtre au "115" comme on se débarrasse d'un chien au chenil de la SPA. et à huit heures et demie le lendemain : dehors ! 

Depuis, Droit au Logement a pu recommencer à organiser sa défense, et pour commencer, Jean Marc a désormais un(e) avocate. Vendredi 29 juin, une plainte pour "Violence involontaires par manquement de sécurité" a été déposée au commissariat de Dax. L'enquête est confiée à la gendarmerie de Dax, eux là même que nous avons rencontrés à trois occasions au fur et mesure que le plafond s'écroulait.

Mais les choses ne sont pas si simples dans la "vraie vie", et à l'injustice s'est rajouté l'humiliation, lorsque nous nous sommes rendus au camping le Bascat où un bungalow avait-été réservé, les gérants ont choisi de ne plus louer à Jean Marc qu'ils prenaient pour un SDF. Les militant-es scandalisé-es par cette attitude ont tout essayé, jusqu'à refuser de quitter le local de la réception dont ils ont été expulsés par la force. Bilan : quelques contusions, une dent en moins et toujours pas de solution pour mettre Jean Marc à l'abri. 

lendemain dimanche, passage au commissariat de Dax, ambiance des dimanches avec un accueil narquois du plancton de service "comment Mr Klein, vous n'êtes pas allé au dessus du procureur ?" et un autre qui demande ce que fait le Dal, alors que lui même nomme un autre Jean Marc, ancien kiné, qui galère à la rue depuis des mois qu'il essaie d'aider ! Le monde à l'envers.

L'après midi re-belote à la gendarmerie, pour essayer en vain d'obliger le camping à accueillir Jean Marc comme n'importe quel client. Une fois de plus un gendarme tente de nous convaincre de la "culpabilité de Jean Marc", face à des avis contradictoires on attend de voir certains documents... Le malaise persiste et on ne comprends toujours pas pourquoi les autorités ainsi que les services sociaux ont fait deux poids, deux mesures ! Et si les choses semblent en bonne voie pour Béatrice, pourquoi avoir laissé Jean Marc, le titulaire du bail, dans une situation aussi dramatique.

On est loin d'en avoir fini dans cette affaire, faut-il être surpris de constater que les plus déterminés à défendre Jean Marc, sont les sans abri qu'il a rencontré ces jours-ci. Et ils savent de quoi ils parlent.

Voici le récit par Jean Marc des ses péripéties, interview intégrale de Dominique Lagarde, journaliste à Vigin Radio, ce vendredi 29, devant l'entrée du "115". Pendant ce temps nous apprenons par la Caf que la propriétaire touche toujours les Allocation Pour le Logement (APL), les Thénardiers n'en n'ont jamais assez ! A suivre...



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